15.4.10

Notre-Dame-de-Bretagne

Par Gwen Garnier-Duguy,
extrait du recueil secret "La Roseraie du salut"

Notre-Dame-de-Bretagne



dans ta robe de granit


brille tout un ciel nocturne


astré de saintes ferveurs


tu veilles sur les marées


et protèges en silence


les équipées hauturières


que ton chant de Finistère


exauce à lui nos prières


de retour d'enfant prodigue


le cœur humble et résolu


à battre pour ta bannière


sarclé d'élans atlantiques


et des sept forêts aimées


c'est debout que nous prierons


devant tes autels marins


le front plein des fondations


de notre mer intérieure


Notre-Dame-de-Bretagne


appelle à toi s'il-te-plaît


notre vocation intacte


à revêtir le grand sang

12.4.10

Vent - geance

Exlposion, nénuphar fractal sur l'écran sans fond, abysse miroitant des échecs accomplis. Parfum, mimosa de synthèse. Chair latex organique. Parfum iode puissance 15, couleur blanc / noir, hermine ...
Exposition, ajoncs, or passé, délavé, feuilles pourries, éteintes aux années sacrifiées avec courage, ténacité et lassitude ...
Parfum, phase terminale, soleil plongeant dans un océan verdatre qui n'est plus que le souvenir de lui-même, qui n'est plus qu'un pauvre, minable, lac rabougri, raccorni aux pauvres dimensions de sa toute petite presqu'histoire sans histoires, un océan, sans remou, en somme ...

Eternelle royauté de Bretagne


L’Expression poétique De l’Eternelle Royauté Bretonne !


Eternel est le royaume de Bretagne, éternel et dynamique.
Que son actuelle réalité soit niée ne le rend que plus magnifique, magnifique et tragique.
Nominoë, ainsi que le Roi Arthur, ainsi que Leiz Breizh, portant son chef dessous son bras, n’est pas mort, comment donc un Roi pourrait-il bien mourir ? [Illustration de Xavier de Langlais]



Nominoë, Notre Roi, assuma la fonction de Leiz Breizh, Support de la Bretagne, son vivant pilier de poésie.

Hep Roue
Breizh netra eo !
N’eo ket marv
Kousket eo !
Nominoe zo an anv,
Nerzhuz ha brav.
Nerzhuz ha gouez
Evel ar furnez !

Oui ! Oui ! Oui !
Nominoë est LE nom, celui du juste retour de Royauté en terre de Bretagne.

L’état de gaste terre ne saurait duré, tourne la Roue de Fortune, tourne, tourne, passent, passent Lune et Soleil, Soleil et Lune.

Nominoë, de la Royauté le Sceau tu es le taureau,
Sauvage et beau,

Nos Rois furent baptisés du nom de Pried Preden, époux de la Bretagne. Ils en furent bel et bien les mystiques époux. Ils furent, eux, Nos Rois, les Souverains époux de Letavia, de Pryden, la Large, Porte de l’Autre Monde. Ils furent, eux, oui, eux les monarques messagers et récipiendaires de l’influence de l’Autre Monde.
Oh certes, d’aucuns, d’humeur chagrine, nous dirons, qu’historiquement Nos Rois ne portèrent pas ce Nom, n’assurèrent pas cette fonction, mais ils ignorent ceux-là à quel point ils se trompent, puisque l’origine de l’Eternelle Royauté de Bretagne n’est pas à rechercher dans l’ère historique mais dans le Royaume Intérieur de l’Autre Monde qui est le Véritable Omphalos de la Bretagne Royale.
Notre sainte Maison Ducale honorait Saint Pierre, Lui le détenteur des Clefs, Maître des liens, et Saint Ronan. Toujours notre terre fut sous la protection de la Roue Crucifère, de Tarabara et de son fidèle serviteur Santig Ar Rod, le petit Saint de la Roue ! Mais c’est bien au divin Ours Artus qu’il convient de faire remonter l’origine de l’adoption de l’Hermine pour emblème de nos Souverains. En effet, lors de son combat contre Frollon, gouverneur des Gaules, la Sainte Vierge lui promis la victoire se tenant enveloppée dans un manteau d’hermine. Alors que celle qui aurait donné, d’après la vertu propre de cet animal, à notre terre la devise Kentoc’h mervel eget bezan saotret fut notre duchesse Anne qui portait elle-même le nom de la Sainte grand-mère du Christ.
Selon certain cette devise nous fut donné par Nominoë lui-même !
Tout cela nous dit que ce symbole nous fut divinement offert. L’inspiration qui fut "insuflé" à nos ducs d’utiliser un semé d’hermine plain le démontre à l’envie à ceux qui savent lire ! Comment donc en eut il été autrement pour les dignes héritiers du roi ursin de l’Autre Monde.
Un apanage divin, une Royauté selon la Volonté de Dieu, mais par l’intermédiaire d’Anne, l’intercession d’Ana, de la Souveraineté de notre Terre. (Nous savons par ailleurs qu’Anna fut le nom même de la sœur d’Artus). L’hermine, animal sauvage, quasiment guerrier, représente symboliquement la pureté, la virginité et la droiture … la droiture qui s’identifie ici à la Vérité, celle défendue par Sant Erwan, Saint Yves Hélory, patron des hommes de loi, mais avant tout Saint Yves de Vérité auquel on vouait autrefois ses ennemis en risquant, si la Vérité n’était pas de son côté, de voir la malédiction se retourner, se renverser, véritable Ordalie, jugement de Dieu.
Ha ! l’hermine sauvage, comme la sagesse. La sagesse, celle-là même dont le barde Glenmor a dit "elle est déesse des horizons les plus reculés".
Ô Terre Royale de Bretagne, sauvage, véridique, noire et blanche, terre des oiseaux magiques, des porcs sauvages et sages, Royaume des flots grondant, des vagues inspirées qui vont et viennent d’un monde à l’Autre.
Ajoncs, bruyères, goémons,
jaunes, noirs, montagnes et monts !
Nous écrirons de ces monts, des ces flots, vagues d’inspiration, de ces chênes, de ces pins, nous chanterons ces vents salés à pleine bouche de Vérité.
Oui ! nous croyons en la Sacro-sainte Royauté Eternelle de Bretagne, oui ! nous nous défions de toute forme de politique contemporaine quand bien même elle serait bretonne, de quelque orientation soit-elle. Nous sommes au Roi non d’un parti !
D’am buhez ! fut la devise du duc Jean IV. Le Roi est bien la Vie de notre Terre. Non mudera ! "elle ne changera pas" fut celle de notre chère duchesse Anne. Cette sentence concernait-elle l’histoire que scrute fiévreusement quelques uns ou plutôt cet Outre-Monde, source et origine de la Hiéro-histoire, qui toujours fut le but de notre Tradition ? Netra na den na viro ouzhimp da vont war-zu ar pal s’écrira, en plein XXème siècle, le barde Youenn Drezen, mais ce but peut-il être autre que l’Eternelle Royauté de Bretagne se confondant, origine et fin, avec l’Autre Monde ?
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Quel sera, au travers de cet organe, notre chemin pour donner forme expressive à cette Eternelle idée Royale ? Il sera balisé par la tradition et la poésie, que celle-ci soit écrite ou picturale, autant dire que cette forme sera héraldique.

Sous le Haut Patronnage de Saint Yves et Saint Hervé
nous réveillerons le Dragon de Tudwal. Par l’inspiration de notre Mère Sainte Anne et de Sainte Berc’hed
nous relèverons le Lion de Samzun. Par l’intercession de Saint Korneli
nous rappellerons la bonne Vache
Blanche et ses huit génisses !

Que revienne notre Royale Vérité !
Que tourne, tourne, la bonne Roue, Roue des Fortunes Royales !
Carillonne ! Carillonne !
Petit Saint de la Roue, Tonne !
Tonne !
Nous chanterons, nous écrirons, nous blasonnerons, nous clamerons notre infinie Liberté Royale, et jamais, Ô grand jamais, jamais nous ne réclamerons, ne revendiquerons, puisque notre toute sainte et sacrée et Eternelle Souveraine Royauté est d’ores et déjà ici et maintenant comme elle le fut toujours et à jamais demeurera !
Pour sûr Folie, Folie, est notre Quête. Pour être Roi, pour assumer et revêtir la Royauté il faut en être passer par la Folie. Merzin, le sauvage Merzin, et Tristan, le beau Tristan, ne nous ont-ils pas montrer la Voie ?
Foi
Folie
Sauvagerie
Sagesse
Avec à notre tête Nominoë
Ouvrons la Voie à la Royale Bretagne
Afin que mille autres voient aujourd’hui son exacte et infinie Vérité !
Allons, allons !
Tolpad giz kozh ar Roue,
Uuinonna Vicaria,
Gouel Sant Mark MMIII.
Melius nobiliter mori quam ignominia vitam servare !

Qui sommes nous ? Qui oserait répondre à cette ultime question ? Pour répondre vrai, il faut être fou ou être déraisonnable ! Pour nous, nous ne sommes autres que ce titre de noblesse que nous nous sommes choisi : la traditionnelle troupe du Roi. La troupe de ses guerriers, poètes, jongleurs, conseillers et fous !
Pourquoi traditionnelle ? Car nous sommes les récipiendaires de la tradition, de l’unique tradition de l’Eternelle Royauté de Bretagne depuis l’aube des temps jusqu'à leurs crépuscules. La soldatesque du Verbe vivant, transcendant toute forme par la forme même, revient mettre sous les yeux de tous et de toutes l’Etincellante Vérité de notre Roi, et par dessus tout de sa Lumineuse Réalité.
C’est par notre capacité à faire vivre le Verbe dans notre tradition que celle-ci ne restera pas une coquille vide, nous sommes la substance de cette tradition, comme nos Saints avant nous, comme nos bardes le furent et pour cela nous devons envoyer à la face grise de ce monde nos mots enflammés, nos flammes de dragons poétiques !
Pour le Christ et le Roi !
Pour nos Saints et la Bretagne !
Bet e vefe gwelloc'h
Bet e vefe gwelloc'h an dervenn didrouz;
Didrouz an derv,
Bet e vefe gwelloc'h ar mor trouz,
Trouz an tarv.
Bet e vefe gwelloc'h an hoabl didrouz
Ha trouz an avel.
Bet e vefe gwelloc'h an naer ruz;
Bet e vefe gwelloc'h furnez nerzhuz;
hag an naer du.
T.J. Dequouldry.

17.3.09

Soyeuse saveur

Quand les mangerons-nous les premières noisettes ?
Que ce soit leurre, ou plus tard, elles nous seront fêtes,
Nous n'oublierons pas leur soyeuse saveur de beurre.

20.10.08

Ivre de vers

Fine comme dentelle,
Tombe sur mon pays,
Une douceur femelle
La crépitante pluie.

Poèmes, poèmes

Là, chasse tout ennui;
Lave, ma douce amie
De mon âme les soucis
et tes larmes me sourient !

18.5.08

Poésies

Aile d'or
Sortons, dehors asseyons-nous,
Que passe l'hirondelle, ou l'alouette, qui porte les clefs du ciel,
monte à ma bouche un cri, Parole de Vérité,
Les ajoncs, mon pays
Le soleil, les jaunit,
Or, or, parole d'or :
« à l'ombre de son aile tu connaitras l'espoir ».

Opacité
Sortons, dehors, asseyons-nous,
Lisons, chantons, paroles saintes,
Secouons la vide opacité du monde.

Exaltation
Les ajoncs sont en fleurs,
Tout en moi exalte le Seigneur.
Eté; Bretagne, terre parfumée
Eté, toute terre labourée.

Consolation
Senteurs cendrées;
Fleurs, dorées,
Parfums adorés;
L'humus enfin consolé.
L'âme, enfin réchauffée.

1.2.08

METATRONOS 1

La Kabbale, à propos de Métatron, l’Ange de la Face nous révèle qu’il existe deux façons distinctes d’écrire le nom de l’Ange : l’une d’elle comporte un yod, et cette orthographe concerne l’aspect le plus “vaste” de Métatron (sans doute celui qui porte en lui le Nom de son Maître, soit : Métatron = 345 = El Shaddaï) ; l’Ange créé avant la Création, celui qui en est le Régent (appelé aussi “le petit YHVH”) qui semble devoir être distingué du Métatron identifié au prophète Hénoch, auquel s’attache, sans doute, la seconde orthographe (dépourvue de yod). Il faudrait se pencher dès lors sur les rapports possibles entre le Métraton + yod et le meo’rer penimi, le “maître intérieur”, ce guide « qui n’est pas un être terrestre et qui se trouve en vous, bien que vous ne le connaissiez pas », (Métatron étant souvent interprété en métator, “guide”) et qui semble pouvoir être mis en rapport avec le “i” dans le cœur et l’invocation du nom. Ce i, qui est, selon le doctor poeticus, qui l’appelle encore la « neuvième figure » le premier Nom de Dieu connu par Adam, la première révélation d’un Nom sacré. Il est significatif, à ce sujet, que certains aient traditionnellement rendu le sigle INRI par : « Intra Nobis regnum Dei », le dernier I étant transcrit en Dei, Dieu.
La représentation usuelle du « cœur blessé », dont la forme de la blessure évoque le « grain de sénevé » aussi bien que la lettre yod, serait donc à mettre, également, en rapport avec l’invocation du nom dans le cœur, véritable centre microcosmique de la sphère spirituelle et intellective. Cette image indique donc par là même la nécessaire réduction à l’essentiel, au Nom le plus simple, le plus primordial, le Nom essence, germe de tous développements futurs. Développements qui auront alors pour Guide Métatron.
Paradoxalement il semble que ce soit Métatron-yod qui soit le Prince-Roi du Monde, quand l’aspect prophétique (celui qui unit Hénoch-Métatron) se réduit à une conduite plus extérieure-exotérique du chemin spirituel. Ainsi l’Ange de la Face est à la fois le plus « vaste » des anges, régent de la création (dans ces aspects les mieux observables ainsi que dans ses secrets merveilleux) et le guide spirituel, le Maître intime.
Quoiqu’il en soit des multiples aspects du « petit YHVH », que d’aucuns assimilent légitimement à l’Archange, le Chef des Armées Célestes, celui-ci reste soumis au seul vrai Chef et Roi, Christ Lui-même, dont le saint Nom est Lui clairement, sans équivoque, marqué du sceau de Son Père céleste (Iesus – Iissoussé – Isa).
Le sceau de l’Age de Fer est Janus. Il est éloquent que le titre, sublime, de l’Ange de la Face soit, pour certains, équivoque. En effet, il est aisé de le confondre avec le nom du « prince de ce monde ». C’est oublier que, depuis l’origine de l’Eglise, les Pères ont clairement définis que « le monde » est à entendre comme l’ensemble des passions, humaines, individuelles, qui constituent notre environnement spirituel et influent et modèlent celui, extérieur, que nous « voyons ». Le « monde » ce n’est pas la Création, Création de Dieu, souillée par le péché d’Adam, mais Création rachetée par le Sang du divin Réparateur.

31.1.08

Affronter le dragon dans l'Age de Fer - Hymne à saint Michel

Affronter le Dragon dans l'Age de fer-Hymne à St Michel.
par Hephaïstos
(à Simone Weil, en sa mémoire de chrétienne sauvage et indomptable, ruisselante de grâces exceptionnelles)

L'age de fer est l'âge de l'envahissement du vide. Ce vide n'est pas le Vide au delà de l'être, mais son image inversée-diabolique.
Nos vies sont envahies par le vide. Le vide nous absorbe comme un soleil noir. C'est une problématique objective. Nous croyons être plus en nous enflant de néant.Car comme tout étant nous aspirons à être. Et l'intensité d'être de l'étant de l'âge de fer est tendanciellement nulle. Le vide est couvert des peaux chatoyantes de la Maya ; ces peaux sont des visages de la douleur, comme des faces humaines à qui sait voir. Car le bal du diable ne sourit qu'à la surface. Ce vide forme des bulles toujours plus grandes et plus vides ; ce vide bulleux est la manifestation de l'âge de fer.
Nous désirons l'être , alors nous éprouvons la nostalgie des ors perdus, des mers d'émeraude loin vers le Sud, des grands combats et des obscurs ébranlements de mondes -calme bloc ici bas chû d'un désastre obscur.
La nostalgie creuse et perce et vrille le cerveau des hommes nobles. La nostalgie est la soif divine, de la Fontaine de vie, du Calice. La nostalgie est le début de la Voie.
Mais la nostalgie excite le désir. Elle nous fait désirer la guerre comme intensité d'être plus grande. "Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre". La nostalgie nous fait désirer la joie païenne de la nature, la sorcellerie, l'amour.
Tristan est une figure nostalgique dans le Kali-Yuga. Le nom suffit. Iseult est l'objet exotérique de l'adoration, pour Tristan qui porte, occultée par le fer, la tristesse de la perte cosmique de la Grâce. L'homme qui vit la nostalgie vit l'Exil, il est un réprouvé dans cet âge. C'est l'Egypte spirituelle, ou Occident. "Elle est venu dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont point comprise"(compris au sens d'englober comme partie). C'est le monde qui a perdu la Grâce, et non un homme. Les hommes ont perdu la Grâce.
L'ésotérisme est la marque de l'occultation de la Grâce dans l'âge de fer. L'Occultation est la manifestation même de l'Être, ainsi que l'absence de châtiment. C'est le signe de Jonas. L'absence de châtiment face à la domination du Mal est une disgrâce. Pour l'homme noble qui commence l'exode, l'égarement et le labyrinte sont les effets de la Disgrâce.
L'Être est, le non-être n'est pas. L'âge de fer est un non-être nécessaire. Nous cherchons à saisir pour nous ses flammes dans les mains-par nostalgie. L'illusion est désirée par l'étant par désir d'Etre. "La matière désire la forme comme la femelle désire le mâle". L'illusion se sert de l'être pour être, comme objet du désir de l'étant. L'illusion nous enfonce encore et encore dans l'illusion, jusqu'à son ultime dévoilement.
Tristan est sauvé par l'ermite, le Renonçant. Son amour, sa nostalgie sont fortes et l'attirent vers le péché comme vers la Grâce. La racine du désir est Une, et c'est l'Exil-(voyez Platon.). L'armure de Tristan est brisée par la forêt et le silence du renonçant. L'armure de Lancelot est brisée par l'épée. Rien de grand ne se fait sans douleur ni violence. Douleur et violence ne sont pas matériels par nature.
Lancelot et Guenièvre, Tristan et Iseult ont péché par nostalgie comme Marie Madeleine et St Augustin. L'amour est nostalgie de l'Adoration. A eux, leurs histoires d'amour sont des révoltes obscures face à un monde ténébreux. " Parce que tu es tiède, je te vomirais par ma bouche "(Apocalypse).
L'homme noble désire le combat par nostalgie de la Guerre Sainte. L'essence du Combat n'est pas l'affirmation, mais l'acceptation du sacrifice, de la douleur et la mort pour les plus hauts désirs de l'homme, qui ne sont pas humains. C'est l'inhumanité désirable du combat. La Croix est une figure de la Guerre Sainte. St Michel le désigne : l'essence du combat est aussi le Dragon.
Le diable se renforce par le désir obscur de Dieu. Les totalitarismes modernes ont usé de ce désir de renoncement à l'humanité, issu de la nostalgie. Des hommes nobles ont été happés et damnés par eux. Certains savaient leur caractère diabolique. Le but était de lier à des crimes démentiels la nostalgie inhumaine de ces hommes nobles, et ce but est diabolique.
Ne nous y trompons pas : comme les totalitarismes et de manière plus subtile, la morale commune de l'âge de fer occulte la nostalgie et exalte l'objet du désir dans ses aspects les plus dégradés. Elle transforme l'amour en sexualité, en pornographie, et le combat en massacre, ou en agressivité vile.
La morale du "respect des différences", en tant que morale de l'indifférence (" liberté ") à l'objet du désir, est l'exaltation du désir vide et la dissimulation de l'origine. En effet le caractère spécifique et universel de l'objet du désir naturel, ainsi le beau, ou la femme pour l'homme, montre que le désir échappe à la volonté en tant qu' individuelle. Le désir n'est donc pas la volonté arbitraire d'un ego. Ça désire, et je dis que c'est moi qui désire. Le désir n'est pas libre, ni libre expression d'une volonté. Désir et volonté s'opposent. Le désir est impersonnel et cela indique la Voie.
(Par exemple : l'homosexualité n'est pas l'expression d'une volonté. La morale du " respect des différences " s'interdit de s'interroger sur son sens. J'ajoute que la même manifestation peut signifier des choses absolument différentes. )
Le désir vide de l'âge de fer est le désir dissous dans son objet, et aveugle à sa source vive. Ce désir transforme le Haut en Bas; il est une dégradation.Cette dégradation recoit une organisation systématique dans la publicité.
Dans le discours lui-même, l'invocation du bien (progrès, tolérance, etc) et la condamnation du mal (obscurantisme, intolérance, etc), sous les formes de la philosophie des Lumières, sert à se renforcer dans l'illusion d'être évidemment du bon côté-du monde, de l'histoire, de la société. Et donc d'être évidemment, de " croire n'avoir besoin de rien " (Apocalypse). L'affirmation d'être bon-le pharisaïsme-fait perdre jusqu'à l'ombre de ce qui est perdu. L'invocation moderne du bien est comme un mantra qui sert à aveugler, qui sert la néantisation de l'existence humaine, l'envahissement du vide. Ce n'est pas la Voie cherchée.
La Voie recherchée est la dissolution de l'objet dans le désir, pour atteindre l'essence de la nostalgie.C'est une voie dangereuse du tantrisme de la main gauche. C'est l'affrontement du Dragon. L'affrontement est un. Le Dragon est un signe de ce qui est perdu. Le Dragon est inhumain et condamne l'humanisme moderne par son être même. C'est une voie qui signifie son siècle, et qui se réfère à la grande occultation de la Grâce. C'est une voie temporaire, mais toutes les voies le sont . A l'aube de l'âge de fer, Héraclite l'a désignée : Zeus prend toutes les formes et porte tous les noms. " Le chemin vers le haut et le chemin vers le bas est le même ". Chez Guénon, elle est clairement indiquée par la nécéssité de réaliser toutes les potentialités dans un cycle microcosmique comme macrocosmique. La Voie n'a pas d'évidences et réside dans le gris du fer. Je ne suis pas du bon côté, moi qui te parles!
L'essence de cette Voie de l'âge de fer est la mort (hagakure), l'enfouissement duplice dans le siècle de fer. Car la fin-finalité du Kali Yoga est le triomphe de la destruction et la Restauration. Le dragon meurt et est restauré dans l'âge d'Or. (voyez Origène). Le Cycle est symbolisé par Janus.
Ici et maintenant : " Non la paix, mais le glaive ".

10.12.07

Saint Agathon


Le saint moine Agathon fut le succeseur en Bretagne de saint Méen, son nom se retrouve aujourd'hui dans celui de la commune des Côtes d'Armor proche de Ploumagoar ! Fut-il le même qui, Pape convoqua, pour défendre le mémoire d'Honorius, un synode à Rome en 680 ?

Saint Agathon le thaumaturge ( Fêté le 20 février)

Saint Agathon était un puissant lutteur spirituel et, par sa foi et ses exploits spirituels, dans le jeûne, la prière et l'amour, il acquit le don de la paix de l'âme, l'illumination spirituelle de l'intellect et du cœur, la pure contemplation et le don de prophétie.
Sur sa tombe on peut lire cette antique inscription : Comme un prophète, annonçant le futur, comme un docteur guérissant les malades en les touchant de ses mains, comme un saint en Paradis avec les saints en gloire, son corps repose ici, incorruptible avec les justes.
Sante Agathon pedit evidomp !

4.12.07

réaliste réalistes

Vu hier à Rennes : des affiches clamant "Dieu n'existe pas ! Dieu est aux adultes ce que le Père Noël est aux enfants."
En référence l'adresse d'un site : www.reel.com.
L'athéisme à l'oeuvre. Démonstration flagrante de ces tolérants démocrates matérialistes militants qui ne veulent jouer de leur dialectique qu'avec ceux qui sont foncièrement d'accord avec eux.
Les fils se veulent plus vieux que leurs pères, réflexes enfantins ou pré-pubères ! ça sent pourtant l'anti-mites ! Si Dieu n'existe pas, quel besoin donc de vouloir Lui faire tant de "réclame" ?
Ce qui frappe aussi c'est que ce mode de "communication" semble tout aussi creux, et pourtant totalitaire, que les affiches de quelques malheureuses sectes modernistes énonçant en grosses lettres vulgaires que "Jésus vous aime" ou interpellant le quidam d'un sérieux "Savez-vous que Jésus vous aime".
Aux premiers nous dirons que Platon était, philosophiquement parlant un "réaliste", que leur réel nous semble pauvre et piteux face à celui du divin Platon, aux seconds que, quoi que leur message soit "vrai", il est inutile et fallacieux de prétendre ramasser ainsi toute la sainte doctrine de l'Eglise, la théologie et la mystique ...

8.11.07

La Sagesse a bâti sa maison




LA SAGESSE A BATI SA MAISON


ELLE A TAILLE SES SEPTS COLONNES ...




Les sept saints fondateurs de la Bretagne furent les sept pilliers véridiques de la Vérité !

Ils furent du Verbe, ils furent de l'Etre !

Ils sont encore,
ils le sont encore !

BIRVIKEN !


1.11.07

Que manque-t-il à notre pays ?

(Article de Henry Le Bal paru dans Les Provinciales)

Cette interrogation est le titre du propos de Jean de France, Duc de Vendôme, dans le numéro de juin 2005 de la lettre de l’association « Gens de France » : « Que manque-t-il à notre pays ? »
Monseigneur, vous y parlez en termes simples, d’évidences, en ces heures de France où nul ne sait plus quelle voix a la sagesse et l’autorité de parler au nom de cette terre, ce peuple pétri par l’Histoire. En ces heures où les mots même de « terre », de « peuple », « d’histoire » donnent à penser à quelque songe d’un esprit rêveur, à quelques tournures d’une raison pire, poétique. En ces heures, donc, qui peut parler ? Qui peut dire encore les mots ? Qui les prononçant peut être entendu ?
Monseigneur…
À vous évoquer par ce mot, je n’ignore rien des pauvres sourires ou de la mortelle ironie des rires qui flétrissent les lèvres et irritent les gorges des « libres » qui m’entendent. Mais je sais, je sais de vous être loyal par amour de mon pays, qui êtes le loyal à l’Histoire par amour de l’éternité, qui hors ce Monseigneur par lequel je vous nomme, plus aucuns mots, plus aucuns noms ne nous permettront de repenser ces vérités.
Monseigneur…